Quand le monde autour de toi aura tant change Que toutes ces choses que tu frolais sans danger Seront devenues si lourdes a bouger Seront devenues des
Enrole de force Quelques coups de crosse Sur un visage d'enfant C'est comme un fruit qui se fend Dans la jungle pire encore Mais que rien n'interdira
Ne les reveillez pas Ils sont dans leur sommeil Comme de petits ?ufs Comme de jeunes abeilles De simples arbrisseaux Poussant pres des fontaines D'ou
Je ne suis pas de chez vous Vous n'etes pas de chez moi Mais comme on se fait a tout Je me retourne quelquefois Comme je vais sans vous On peut tendre
Face aux objets qui se brisent, A la haine, a la meprise, Le regret n'est-il pas pire Que le souvenir, l'absence De toute emotion, tout silence, Toute
A qui n'a pas connu l'amour, N'a pas aime, A qui n'a pas touche Ses levres embaumees, N'a pas senti sur lui Son regard lourd, Ses yeux de maladie, De
Tous les grands serments sont ainsi. Un jour de soleil, un jour pluie, Dans le vent, s'en iront aussi, Dans le vent, s'en iront aussi. Deux pigeons s
Le menton creuse, La barbe de deux jours, Sur le lieu desire Il reviendra toujours. Ainsi les choses passent Et les quartiers se vident Et lui revient
On voudrait revivre. Ca veut dire : On voudrait vivre encore la meme chose. Refaire peut-etre encore le grand parcours, Toucher du doigt le point de non
Chevelure des ombres mortes Dans la nuit qui les emporte Par-dela le vide immense Entre tenebres et silence Chevelure des ombres danse Que plus un vivant
Quand le jour se leve, On refait sa vie. On entend le chant Et la melodie Des jours passes. Quand le jour se leve, On refait sa vie. On visite a deux
On passe au bord d'une grande cheminee De brique et de pierre. La pluie la neige se sont mises a tomber Sur les manteaux d'hiver. Plus moyen de voir autre
Souviens-toi, C'etait comme ca. On les suivait Pas a pas, Les filles des jardins, A l'ombre des colonnes, Loin de tout, Entourees de femmes et d'hommes
Sans que l'on sache vraiment Ni pourquoi ni comment Nos pas nous ramenent Sur le chemin qui mene A la terre endormie, Son marbre abime, Son arbre endolori
C'est la fin de ce monde-ci Et de sa chair en dent de scie, Tout est profondement perdu. Sait-on ce que l'on a connu ? Des singes ou des equinodermes
Juste avant l'exil, Juste avant l'exil, On pose un dernier regard sur sa ville, Les colliers de fleurs que les hommes enfilent Et plus loin, sur le bord
Solitude des latitudes Se glisse dans tes draps. Solitude Ce soir te quittera. Solitude, Solitude. La nuit semble douce et magique, Ca ressemble aux
Il faudra bien qu'on pense un jour Aux enfants qui poussent dans les tours, Sur les trottoirs, sous les neons Ceux qu'on ramasse dans les cartons. Ou